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3 novembre 2009

La chorale des maîtres boucher de Louise Erdrich

chorale

Ce livre m'a été offert par chez les filles que je remercie ainsi que les éditions Le livre de poche

j'ai également profité de cette belle lettre "E" qui s'offrait à moi pour l'insérer dans mon challenge ABC 2009

Quatrième de couverture : De retour du front, Fidelis WaldvogelWaldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s’arrête à Argus, dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d’ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre l’Europe et l’Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d’une famille confrontée au tumulte du monde.


L'auteur :
Née dans le Dakota en 1954, Louise ErdrichErdrich est, avec Sherman Alexie, l’une des grandes voix de la nouvelle littérature indienne d’outre-Atlantiqueoutre-Atlantique. Si elle écrit, c’est pour réinventer la mémoire déchirée de ces communautés qui, aux confins des États-Unis, vivent sur les décombres d’un passé mythique. Mais l’auteur de L’Épouse antilope n’est pas seulement une ravaudeuse de légendes. Elle sait aussi marcher sur les brisées de ses illustres aînés, Faulkner ou Toni Morrison.

Mon avis :  C'est un roman suffisamment long pour s'imprégner dans l'histoire, côtoyer les personnages au jour le jour dans cette petite bourgade du Dakota. L'écriture si douce nous invite sans façon à nous lover au coeur du village à regarder cette vie humaine, où s'entremêle drame, romance, vie familiale et sociale, avec tout ce que ça implique, rencontre, dispute, amour, maladie, jalousie, laisser pour compte, alcoolisme, décès, mariage, enfin toute une vie d'un village... J'ai particulièrement apprécié la façon dont l'auteur mine de rien nous emmène sur ce fleuve tantôt paisible tantôt furibond... une manière ne rebondir dans le roman qui nous captive d'un bout à l'autre, notre attachement au destin de la famille de Fidélis, de Delphine et Cyprian, nous touche profondément. Bien que la suite se dessine dans une logique si natuelle, le plaisir de découvrir les événements de cette épopée romanesque, flotte avec douceur au fil des pages. Sans pour autant être une curiosité, je dirai plutôt qu'on se prête au jeu des personnages, on compatit, on rumine, rage, on aimerait parfois bousculer les choses enfin de dénouer le coeur de l'intrigue, et c'est ainsi qu'on arrive au bout du roman. Malgré une certaine lassitude vers la fin, mais celle-ci nous surprend par la révélation d'une certaine "Un-pas-et-demiUn-pas-et-demi"... je n'en dis pas plus ...

En résumé : j'ai aimé ce roman bien que somme toute très classique dans son genre, l'écriture est très plaisante, empreinte d'une certaine poésie, rendant l'ensemble d'une extrême sensibilité humaine et sentimentale. Une histoire très humble pour un parcours atypique et modeste qui donne à mon avis cette force et cette douceur à la fois aux personnages. Un peu déçue par contre sur le titre qui laissait entendre une découverte sur la chorale qui  a été que peu présente bien qu'elle fut le point de ralliement des villageaois, mais je m'attendais plus à découvrir cet ensemble vocal, alors qu'il est juste évoqué de temps en temps et superficiellement. Ce point méritait plus d'intensité, plus d'évocation et de description, plus de découverte...

l'intérêt réside dans la découverte de ce lieu "le dakota" bien qu'il n'est que peu de détail géographique mais plutôt la vie au quotidien entre deux guerres vécues par un Allemand en exil, ainsi que ce grand théâtre de la vie joué par une multitude d'acteurs des plus surprenants et attachants.

Une bonne lecture intéressante et plaisante sans être pour autant exceptionnelle et particulière, mais je le recommande à tout lecteur qui aime s'immiscier dans une autre époque vers un autre lieu et balayer  une saga familiale.

Je remercie encore chez les filles et les éditions Le livre de poche pour ce moment de lecture agréable.

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Commentaires
S
on peut succomber sans être tenté et être tenté sans succomber... j'ai été tentée et j'ai succombé au fil des pages...je ne le regrette pas... bien comme je l'ai notée sur le message ça reste un classique sans grande originalité mais un bon moment de lecture...
H
Je n'ai pour ma part pas été tentée par ce livre...
S
il est vrai que la couverture n'attire pas le lecteur, et certains passages sont aussi crus j'ai du.. hop là emjamber une partie trop difficile pour moi trop sensible... dans l'ensemble le monde de la boucherie est bien définie sans être trop sanglante hormis ce passage du cochon ouuuuuuu ça me rappelle de trop mauvais souvenirs quand au village de ma grand-mère la mise à mort d'un cochon on entendait cette pauvre bête couiner de toutes ses forces .. résonnant encore dans mes oreilles , s'en était trop pour moi en croisant ce passage ...
C
Je n'ai lu qu'une centaine de pages pour le moment, mais ça me plait... agréable surprise (car j'avoue que la couverture ne me donnait pas spécialement envie).
S
je suis ravie que ce livre semble plaire, pour michèle, je te rassure moi aussi je suis née à la maison et cette particularité me plait bien, car il reste toujours un moment de souvenirs à partager avec ma maman.
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