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30 janvier 2010

Jeux Croisés de Marie Sizun

un livre voyageur  de Bladelor que je remercie pour cette belle lecture

Quatrième de couverture

L'une s'appelle Marthe, l'autre Alice. Tout les sépare. Marthe semble bien installée dans sa vie. Mais son mari la quitte et tout bascule... Alice a dix-huit ans. Elle élève seule un bébé né par hasard. Il suffira d'un moment de doute chez l'une et d'un geste de folie chez l'autre pour que leur sort soit lié. Commence alors une aventure étonnante, thriller psychologique ou conte tour à tour effrayant et merveilleux, où s'entrecroisent les destins de deux femmes autour du mystère et de la fragilité d'un enfant.

Marie Sizun a reçu le grand prix littéraire des lectrices de Elle en mai 2008 pour La Femme de l'Allemand. Jeux croisés est son troisième roman.

Mon avis

C’est pour ma part le premier roman que je lis de cet auteur qui je dois avouer m’a séduite.

Quand on lit le résumé, on ne s’attend nullement à cette histoire. Je m’attendais à une rencontre l’une de l’autre réellement mais aucunement. Tout se déroule par le biais du petit Ludo. L’intrigue se tisse de page en page, devenant de plus en plus intense et on n’a de cesse  d’avancer de plus en plus vite vers une fin inévitable. Fin d’ailleurs qui m’a surprise et laissée un peu sur ma faim. L’auteur démêle deux passés blessés, deux présents stagnants dont la folie de l’une va les propulser vers un réveil brutal de leur condition actuelle et changer leur avenir.  On s’interroge, on suppose, on devine, le ras-le-bol de l’une, la fragilité de l’autre. Cet enfant au coeur de ce jeu croisé qui révèle, ce mal d’enfant et/ou ce besoin d’amour maternelle que toutes deux n’ont pas eu étant sans doute le pourquoi du comment l’une d’avoir cet enfant si jeune et l’autre ce refus de maternité.

Au fil de l’histoire, on ressent ce mal être de ces deux femmes, et ce petit bonhomme bien sage qui canalise ces destins dramatiques.

Le tout écrit d’une légèreté remarquable, dans un décor breton pour une grande partie avec des personnages tout à fait perceptibles et sensibles, un dénouement inattendu, où le suspense s’amplifie de chapitre en chapitre nous menant vers une fin inattendue tel un thriller… un roman psychologique comme je les aime ..

En résumé, une excellente découverte, un très bon moment de lecture, que j’ai apprécié et qui sans doute fera partie de mes favoris en ce début d’année 2010, et me fera lire son premier roman : La femme de l’Allemand et sûrement son deuxième…

Encore merci à Bladelor pour ce partage …

Extraits

Page 52

Et puis, il y aura avec elle le souvenir de Marguerite, quelque chose comme sa présence bienveillante. C'est d'elle qu'elle aurait besoin, à présent. De la tendre rudesse de sa voix, de ses gestes : car il n'y avait pas de baisers, pas de caresses, jamais, chez Marguerite, mais cette lumière dans  le regard, le sourire, les mots ...

Ces mots étranges, parfois, qui fascinaient l'enfant, ces mots pour rien, pour dire la simple grâce des choses. La présence, en elle, le mystère, car tout lui était signe : un rayon de soleil à travers la vitre, la forme fugitive d'un nuage, la musique des vagues. Tout lui était don.

Page 148

Quand enfin, ils arrivent, quand, soudain, la vision jaillit devant eux, quand, d'un coup, ils entrent dans ce monde là, la rencontre de la mer et du ciel, cette vérité, Marthe, saisit, s'arrête un moment, bouleversée de retrouver l'émotion ancienne, intacte, et de la retrouver avec ce petit.

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Commentaires
P
J'ai mis un voeu chez liliba pour le livre voyageur, le père de la petite... et je pense lire son premier roman également...
K
j'ai découvert l'auteur avec Le père de la petite, très bien aussi!
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