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10 février 2010

Matthieu et la Flûte Traversière de Pierre Nougaret

Mettez la musique un petit morceau de flûte pas celui que je convoitais hélas !

Un livre reçu dans le cadre de Masse Critique de Babelio

Babelio

et les éditions Page d'accueil

que je remercie et tout particulièrement Pierre Nougaret, l’auteur, pour cet envoi.

Cliquez sur le livre pour en savoir plus, et notamment pour lire quelques extraits

Premier roman de Pierre Nougaret

L’auteur

Ingénieur INSA Lyon (1962), titulaire d'un mastère de gestion d'entreprises (groupe HEC) en 1973,
Officier de Chasseurs Alpins,
Ingénieur à Alstom puis directeur industriel de Tubest,
De 1985 à 2000, dirigeant de différentes filiales du groupe Usinor, dont Valdunes (coleader mondial des roues et essieux ferroviaires),
Initiateur et animateur de 1995 à 1999 du projet Transfer à l'INSA Lyon (sensibilisation des élèves de 5ème année aux mécanismes économiques et sociaux de l'entreprise),
Depuis 2001, intervenant à l'Ecole Centrale Paris.

Pratique de l'alpinisme de haute montagne (Alpes et expéditions lointaines),
Passionné de musique (mélomane et choriste),
Passionné de littérature,
Titulaire du brevet de pilote privé.

Quatrième de couverture

A la veille d’entrer en classe préparatoire, Matthieu, un adolescent talentueux en quête d’une éthique de vie et d’une spiritualité conformes aux valeurs de la science, rencontre sur les pentes des Alpes une famille qu’il va aussitôt idéaliser. L’attention portée à leurs fils par les Pasquier le bouleverse et exacerbe sa révolte contre son père. Par leur aptitude au dialogue, les Pasquier l’encouragent tout un automne à les fréquenter.
Cédera-t-il aux appels de l’ascèse qui le conduiront dans le désert sur les traces du Père de Foucault ou à ceux de l’amour pour la jeune fille qui l’accompagnera dans son périple saharien ?
Trame d’un livre raffiné, sensible, ce premier roman décline un profil d’écrivain maître de ses moyens.

Mon Avis

Le plaisir de découvrir un premier roman ne se définit pas, il est, tout simplement : de part sa nouveauté, sa plume séduisante, sa construction, ses émotions et l’euphorie d’une naissance. J’ai ressenti tout cela en lisant ce livre qui me  semble original, et d’une grande qualité. Une écriture fluide et à la fois pleine d’énergie retenant notre attention, attise notre curiosité.

Je définirai ce roman plus comme un beau récit, un témoignage d’un “sauvetage” d’un adolescent à la recherche d’assurance, d’un idéal, d’écoute je dirai aussi, un grand besoin de s’affirmer et d’être compris. Attention, ce n’est aucunement le petit ado qui fait sa petite crise qui ressemble à pas grand-chose, non, Matthieu est un garçon intelligent tenant des conversations d’une extrême qualité et là je dois dire, que beaucoup de parents aimeraient que leurs ados tiennent un discours de cette verve là.

C’est un ado qui peine à se révéler et la famille Pasquier chez laquelle Matthieu va trouver refuge, saura lui offrir une aide à quitter son cocon pour devenir chrysalide. C’est ensuite que Matthieu de lui-même trouvera sa voix pour devenir papillon.

Il y a de très beaux passages, de très belles conversations qu’on ne peut que savourer, et de biens belle réflexions quant aux relations parents-ado souvent délicates. Et encore beaucoup plus qui ne peut être dévoilé, mais j’ai ressenti un grand intérêt à côtoyer le temps d’une lecture Matthieu et la famille Pasquier avec leurs forces et leurs fragilités.

Des grands moments qui sauront être appréciés par des lecteurs aimant les romans sachant nous surprendre et nous apporter du savoir et de la réflexion. 

J’aimerai dire que l’histoire de Matthieu m’a fait imaginé un paysage dans lequel j’y voyais de part et d’autre de grandes montagnes, et entre les deux, une grande passerelle branlante, se baladant au gré du vent.  Matthieu n’avait qu’une envie et une obligation de rejoindre l’autre rive qu’il convoitait : traverser ce fichu pont de singes. Il était engagé, ses incertitudes tantôt le faisait stopper, tantôt hésiter, et tantôt une envie irrésistible de plonger dans l’abysse qui lui tendait les bras. La famille Pasquier quant  à elle croisée sur son chemin par pur hasard, a été au devant de lui, pour le rassurer, lui donner un appui, un équilibre, une force de croire à sa volonté de réussir et d’aller coûte coûte vers son objectif… une main tendue certes mais plus encore, un sauvetage sans doute, et une belle réussite au bout du périple… le papillon a pris son envol… c’est ce que vous vivrez en lisant ce récit : la métamorphose de Matthieu grâce à la famille Pasquier… j’ose imaginer également que Matthieu a su apporter beaucoup  à la famille Pasquier.

Pour résumé, un excellent moment de lecture, où j’ai bu cet élixir de mots et de philosophie, teinté de grands espaces, de poésie, de musique, un havre de plaisir dont j’ai du mal à décrire car ces sensations restent somme tout très personnelles et chaque lecteur a ses attirances et des préférences qui ne seront jamais identiques, mais qui sont miennes.

Je chuchote en refermant le livre :

La vie ne serait-elle pas une montagne à gravir pour atteindre le sommet de la plénitude ? Avec son lot de douleurs, de blessures, sans perdre courage, pour au final cueillir ce bonheur suprême d’une satisfaction d’atteindre son but. Et là-haut sur le pic de notre réussite, contempler ce vaste paysage de notre parcours souvent chaotique… savourer cette conquête avec soi-même…

voilà en quoi j’aime ces livres qui éveillent notre propre réflexion…

Extraits

Page 97 : Grand adolescent, puis jeune adulte Christophe était un bon marin. Il gardait le souvenir des horizons dégagés qui reposent de la réalité des autres jours.  Le goût de la maman de Matthieu pour la musique, évoqué ce soir-là, lui fit dire que, dans la rencontre de l’homme et de la nature , il n’y avait pas de plus belles cymbales que celle d’une coque de bateau frappée par les vagues de l’océan.  Pour peu que la résonance fut mêlée au battement léger d’une toile à la limite du fasiement, c’était l’absolue perfection sonore.

Page 155 :Comment imaginer qu’à peine deux années s’écouleraient avant que Guillaume, habité de la dignité de ses dix ans, pose ta flûte avec un infini respect, près des lèvres dont le souffle inspiré nous avait encore enchantés quelques jours plutôt et qui ne nous parleraient plus ? A son tour, Emmanuel a saisi l’instrument et l’a remis comme une offrande à ton professeur. Car nous avions décidé que seule ta flûte serait entendue le jour de la cérémonie et qu’elle ne saurait être dans d’autres doigts que ceux de ton aîné dans ton art.

J’inscris tout naturellement ce premier roman dans mon challenge du C1R 

image_c1r

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Commentaires
P
si ton com était juste en attente de validation par mes soins , très belle analyse aussi chez toi, arlette je crois que nous avons ressenti beaucoup de richesse au sein de ce livre, d'ouverture et de qualité, d'originalité aussi... très bon livre que je relirai certainement <br /> <br /> bonne journée à toi
A
Il semble que mon com n'est pas été validé ?<br /> Je disais que j'avais aimé l'image de la passerelle entre les montagnes où il devait accepter la main tendu pour atteindre l'autre côté .<br /> L'image aussi de l'envol du papillon est bien choisie.<br /> Le choix de la flûte n'est^pas anodin puisqu'elle traduit les incertitudes .<br /> Bonne Journée Arlette
A
Très belle analyse ! J'aime bien l'image de la passerelle entre les montagnes qui demande de poursuivre l'ascension et pour cela accepter la main tendue .<br /> Le papillon peut dès lors s'envoler .<br /> Il semble que le choix de la flûte ne soit pas innocent puisqu'elle traduit souvent les incertitues pour parvenir à une certaine sagesse . Atteindre l'absolu nécessite un certain dépouillement .<br /> bonne journée Arlette
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