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11 juin 2010

Quand souffle le vent du nord

Que dire de plus de ce qui a déjà été dit, sauf que je remercie de tout coeur keisha pour ce livre voyageur…

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41ZYgZDp3HL._SL500_AA300_.jpg

Ce livre m’a enchanté, lu un mercredi pluvieux, les pages s’envolaient au rythme cadencé de la pluie, une douce mélodie accompagnée du chant des oiseaux qui piaillaient heureux de cette chaleur arrosée de ci de là…

Tout ce qui est dit, me semble la juste expérience d’un auteur qui a su si bien nous relater ces amours virtuels qui fleurissent sur la toile, autant de cœurs qui se croisent, autant d’amitiés qui se nouent, uniquement par la magie des mots.

Ces mots qui donnent toute la profondeur des sentiments, on peut bien sûr tricher avec les mots, mais on ne peut pas tricher en séduction sans se voir bien sûr webcam diriez-vous, mais ce ne fut pas le cas ici…

Ce qui rend toute l’intensité des moments partagés par écrans interposés ne tient qu’à un seul fil, le fil des écrits, appréciés et qui enchantent l’un comme l’autre. Comment tomber amoureux juste par des échanges de mails, vous pensez que ce n’est que du bidon… c’est une passion tout aussi crédible et certainement plus que des rencontres en agence.

Dans cette histoire, ce fut le fruit du hasard, et les rencontres heureuses sont souvent le fruit du hasard. Puis doucement de fil en anguille, la politesse fait place à une complicité et encore plus, amicale et un beau jour, l’un craque : la déclaration…

Les échanges sages se muent vite en mails passionnés même si ils sont souvent déguisés inévitablement l’un comme l’autre devient  accro des mots, besoin de lire l’autre, besoin de dire et d’écrire, dans une bulle déconnectée du monde réel pour s’évader dans l’imaginaire.

D’ailleurs vous verrez combien leur rencontre fut repoussée toujours et encore, je ne veux pas révéler toute l’histoire mais je crois que c’est ainsi : provoquer la rencontre, c’est éclater la bulle du mystère, cette bulle tant protectrice et pourtant sans fin dans le possible chemin. Alors futurs lecteurs ne soyez pas tristes de la fin, c’était inévitable… et la seule issue de stopper cette ronde sans fin ni but était de faire éclater une bulle une seule bulle… la deuxième, je pense, doit errer inlassablement à la recherche de ce rêve évanoui dans la nature virtuelle…

Une très belle histoire qui ne laisse pas indifférent à ces phénomènes amoureux pour ne pas dire ces fatalités. On compatit au courage du mari, sa patience et sa douleur, et encore à cet homme Léo, au bord du : je n’en peux plus, qui a choisi et compris que cet amour fulgurant resterait un mystère quoiqu’il fasse… et que dire d’Emmi : perdue dans cet amour fou, comme un refuge elle semble s’abreuver des mots de Léo, elle semble en manque d’amour bien que son couple semble harmonieux, mais est-ce un crime de succomber à un autre amour, un amour qu’elle rêve inconsciemment et qui un jour devient de plus en plus réel de plus en plus intense. Sans doute aurait-elle du briser sa bulle en acceptant cette rencontre et sans doute cet amour se serait achevé aussi vite qu’il s’est enflammé… 

L’émotion nous gagne quand on devine la suite, quand on aimerait libérer cette femme, car en réalité, si elle n’aurait pas été mariée, je crois qu’elle n’aurait pas hésité une seule seconde à éclater elle-même sa bulle pour rejoindre son beau Léo…

Résultat des courses : 3 coeurs meurtris au lieu d’un … ce n’est pas heureux comme combinaison mais souvent la finalité des amours : il n’y a pas d’amour heureux comme dit la chanson…

En conclusion : lisez ce livre, il vous servira peut-être d’exemple au cas où vous résiliez un abonnement par Internet, personne n’est à l’abri d’une erreur d’adresse, dans un sens comme dans l’autre et quand le piège est refermé, il est déjà trop tard pour penser à vous échapper…

Passages notés trop nombreux, des passages bourrés d’humour, d’autres de tendresse, et ceux de détresse, vraiment on passe par tous les stades des humeurs d’Emmi et Léo qui sont à mon humble avis à bout de ce jeu du chat et de la souris.

J’ai aimé quand la barrière saute et que là tout bascule : Page 136 à 138 : Vous êtes tellement sévère, Emmi. Ne soyez pas si sévère. Je ne veux pas de café. Je veux Emmi. Venez chez moi. Buvons encore un verre de vin. Nous pourrions nous bander les yeux, comme dans le film. […]J’aimerais vous embrasser. Je me moque de votre apparence. Je suis tombé amoureux de vos mots. vous pouvez écrire ce que vous voulez. Vous pouvez être aussi sévère que vous le désirez. J’aime tout. D’ailleurs, vous n’êtes pas sévère du tout. Vous vous forcez, vous voulez avoir l’air plus forte que vous l’êtes. […]Dommage que vous soyez mariée. Non, c’est bien que vous soyez mariée. Trompez-vous votre mari Emmi ? Ne le faites pas. Cela fait si mal d’être trompé. […] Je veux embrasser Emmi. Je suis un peu ivre, pardonnez-moi. Baiser de bonne nuit. Dommage que vous soyez mariée. Je crois que nous irions bien ensemble. Emmi. Emmi. Emmi. J’aime écrire Emmi. Une fois le majeur gauche, deux fois l’index, le majeur droit. EMMI. Je pourrais écrire Emmi des milliers de fois. Ecrire Emmi, c’est embrasser Emmi. Allons dormir, Emmi.

j’ai du couper le message … combien on ressent son désespoir, sa douleur de ne pas pouvoir consommé son amour pour Emmi, et tout le livre regorge d’extrême sensation, pour une hypersensible comme moi, éponge comme je suis des émotions, hmmm la gorge s’est serrée plus d’une fois…

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Commentaires
A
J'ai beaucoup aimé ce livre.
P
@Alex, hmm on peut dire ça comme ça
A
Un vrai coup de coeur, on dirait.
P
@ keisha, un peu poussée par la pile qui m'attend, et il se lit vite aussi, il faut bien le reconnaître. <br /> <br /> @esmeraldae : il voyage profites-en ... <br /> <br /> @ mango : un moment agréable effectivement
M
Je suis bien d'accord avec toi: un très bon moment de lecture!
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