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12 novembre 2010

Tomates de Nathalie Quintane

Un livre voyageur de chez Antigone que je remercie pour ce partage livresque

Cliquez sur la couverture

Résumé et autres petites choses sur le site de P.O.L

Un petit livre qui se boit à la fois à petites gorgées et à la fois d’un seul trait, entendez par là, que l’auteur nous prend au piège de la conversation, et à la fois nous invite à la réflexion. Ce n’est pas un roman à vrai dire mais un essai comme un face à face offert aux lecteurs, de coups de bec ici et là, des petits morceaux plus personnels, puis des faits d’actualités donnant une certaine cadence à ce livre. N’oublions pas les nombreuses notes en bas de page, un peu déstabilisant dans la rythmique, mais intéressant, poussant même à une floraison en annexe. Une écriture concise et agréable, des sujets qui plaisent ou pas, là n’est pas la question, dans tous les cas, on ne peut guère refermer le livre avant d’avoir atteint la dernière page.

Ce qui est étrange avec ce titre :”Tomates” on peut s’attendre à tout et surtout pas à ce que l’on aurait pu imaginer. Ne serait-ce pas un effet de surprise, de sous-entendu ou tout simplement pourquoi pas une ouverture vers une nouvelle littérature qui demande qu’à fleurir et se revendiquer en tant que telle.

Voyons un peu par cet extrait page 55 : “Je sais bien que les livres qu’on remarque sont souvent conçus en termes binguistes et pour produire un Bingo ! chez le lecteur, l’éditeur, les médias et toute la chaîne-du-livre. Autrefois- autre, autre, autrefois- j’aurais dit qu’en ce cas ces livres sont des livres et non de la littérature : aujourd’hui, un livre de littérature bon peut se concevoir binguiennement, tout replié sur lui pour produire l’élan typique qui le projette en tête de gondole, et sidère les gondoles, et dispatche les petits coeurs post-it scrupuleusement remplis par les libraires d’adjectifs binguiens tels que jubilatoires, savoureux, etc., et tous ces mots culinaires avec lesquels en France on décrit la littérature, et qui ne datent pas de Bernard Pivot, non Bernard n’a fait qu’entériner une habitude plus ancienne …”

Tomates” se déguste cru avec un peu de sel ou nature,  acide mais fruité, un vrai régal d’été chaud et frais à la fois, naturellement vrai, simple mais original. Un livre qui “sort” (aux deux sens) des rayons et qui se lit au jardin en l’occurrence jardin d’hiver à cette date.

Pour le régal des yeux et des papilles

 

Photo du site nommé dans le livre kokopelli (clic sur image)

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Commentaires
P
@ l'or, tu sais il se lit si vite tu pourras toujours le passer entre deux pavés<br /> <br /> @ lystig, pourquoi pas <br /> @ Antigone, merci encore, il est en route vers sa nouvelle destination , c'était une lecture intéressante voire surprenante<br /> <br /> @ richard, bienvenu en ce lieu, il est étrange certes mais intéressant, c'est un essai quelque peu bousculant, une lecture qui interroge
R
Intéressant mais tellement étrange !<br /> Je vais le feuilleter à ma prochaine visite en librairie !<br /> Merci
A
J'avais repéré ce passage aussi, très amusant et si vrai. Un drôle de petit ouvrage ce "Tomates", n'est-ce pas ? En tous les cas, il donne à réfléchir, à réfléchir autrement...il est très proche du travail poétique aussi, finalement.<br /> Heureuse de ce partage également !! ;o)
L
avec des tomates à la provençale ?
L
Repéré déjà chez Antigone, très original comme bouquin... Mais pour l'instant je passe, trop de choses à lire...
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