La maison de Carlyle et autres esquisses de Virgina WOOLF
Pour répondre au challenge Virginia Woolf de My Lou book
J’ai choisi de commencer par un petit livre qui m’a permis d’aborder cet auteure que je ne connais quasiment pas, du moins je ne m’en souviens plus. Les challenges ont c’est avantage de nous ouvrir des portes, de nous donner l’envie de découvrir ou d’approfondir un sujet ou un auteur… voilà une belle idée pour ce challenge …
Ce petit livre nous livre une belle entrée dans le monde de Virginia, on y trouve des esquisses de ses premiers textes, plein de renseignements sur elle-même, une petite biographie, des remarques, des notes de ses écrits, un petit condensé qui m’a suffi pour me tenter de pénétrer au cœur de ce monde de Virginia Woolf. Mais attention, ce livre n’est aucunement un roman sur sa vie, ou un roman de sa plume, je dirai que c’est comme une introduction à son œuvre…
La préface présente parfaitement la suite de ce qui nous attend : “la maison carlyle” et les 6 autres textes inédits. Elle n’a pas encore publié son premier roman “la traversée des apparences” , en effet ces textes inédits datent de 1909 et ne sont représentatifs de son écriture par ailleurs. Cette préface nous apprend une foule de chose, fort intéressante , j’ai mis le pied à l’étrier avec une mise en situation de sa vie, de son état, de son caractère qui sûrement me seront très utiles pour lire la suite de son œuvre, et ce livre bien que petit, est fort riche et suffisamment complet pour comprendre et nous éclairer sur cette auteure que je lirai avec moins d’appréhension maintenant. Déjà son écriture à ses débuts m’a séduite et je savoure d’avance ses romans, j’aimerai les lire par ordre chronologique si je parviens à les trouver tous…
Un grand merci à My lou book d’avoir mis en scène ce challenge
un article ici sur ce livre et visiter cette page aussi
Les sept textes de Virginia Woolf qui composent ce petit livre datent de 1909 et étaient restés inédits.
Quand elle rédige ses " esquisses ", Virginia Woolf n'a encore rien publié - à part des articles -, elle n'est pas mariée, et ce qu'elle appelle " les démons noirs et velus " de la dépression l'assaillent déjà.
Mais elle est déterminée, comme elle le dit dans son journal, " à écrire non seulement avec l'œil, mais avec l'esprit, à découvrir la vérité sous le voile des apparences ".
Et on retrouvera dans ces croquis de la vie londonienne d'alors, comme le dit si bien Geneviève Brisac dans son éclairante préface, " tout son art magistral et subtil. Ce sont des pages magnifiques, où se lisent, cachés comme dans le dessin du tapis, ses angoisses, ses deuils, son amour de l'humanité, son sens de la dérision et du mystère.
Ses phrases intenses et musicales.
Son génie ".
- La revue de presse Michèle Gazier - Télérama
Dans les quelques esquisses de La Maison de Carlyle, composées en 1909 et qui paraissent aujourd'hui au Mercure de France, on perçoit déjà la justesse du regard, la cruauté, la précision du mot, la subtilité d'analyse de cette jeune femme de 27 ans, à peine sortie du deuil de son frère Thoby et qui mène une vie de bohème à Bloomsbury en compagnie d'amis artistes... Elle ne sait pas encore ce que sera sa vie, mais elle a déjà trouvé un mode narratif pour s'approprier le monde. Elle est prête. C'est cet art de l'observation, montrent Geneviève Brisac et Agnès Desarthe, qui est l'une des clés de l'univers woolfien. Virginia voudrait écrire comme on peint. Elle cherche sans cesse à atteindre cette immédiateté de l'art visuel à travers la métaphore, qui doit être lumineuse et évidente comme une tache de couleur. Mais en même temps, elle tente de saisir les balancements de l'âme humaine...