Autobiographie d'une courgette de Gilles PARIS

Autobiographie d'une courgette de Gilles PARIS

Livre de mon challenge ABC

Quatrième de couverture : "depuis tout petit, je veux tuer le ciel à cause de maman qui me dit souvent :

- le ciel ma Courgette, c'est grand pour nous rappeler qu'on est pas grand chose dessous.

- la vie ça ressemble en pire à tout ce gris du ciel avec ces saloperies de nuages qui pissent que du malheur.

- tous les hommes ont la tête dans les nuages. Qu'ils  y restent donc, comme ton abruti de père qui est parti faire le tour du monde avec une poule.

Des fois maman dit n'importe quoi ...

Ainsi commence l'histoire de Courgette, un petit garçon de neuf ans, qui à défaut de tuer le ciel, tue accidentellement sa mère. Placé dans une maison d'accueil, il découvre l'amitié et les prémices des amours enfantins. Entre fous rires et larmes, naïveté et émotion, l'apprentissage d'une vie...

Mon avis : Un livre mine de rien avec son titre quelque peu surprenant, renferme un vrai cocktail d'émotions. L'histoire est contée par Icare nommé Courgette et c'est dans son langage enfantin avec toute sa naïveté, sa vérité à l'état pure que l'auteur nous peint le tableau des victimes de parents irresponsables. Chaque personnage est attachant, ayant leur particularité, leur petit parcours d'une vie déjà bien meurtrie, chacun leur charme, je ne détaillerai pas chaque personnage afin de garder un brin de découverte. L'histoire se déroule dans un centre à dimension humaine où l'esprit reste familial, là où les enfants vont trouver ce dont ils n'ont jamais connu chez eux, de l'attention, de la tendresse et de l'amour et puis l'amitié qui crée des liens très fort et autre chose que de l'ignorance et la maltraitante. Ce livre nous fait passer du rire aux larmes, de l'humour enfantin mais tellement vrai que chaque page nous surprend soit par une plaisanterie d'un des gosses ou des situations rigolotes à l'inverse on tombe dans le mélodrame quand les enfants confient leur passé noir.

C'est un livre de qualité tant par le sujet abordé que par la façon dont l'auteur a su nous exposer de manière plus ou moins "marrante" cette tranche de vie dramatique de certains enfants. Il n'en reste pas moins la douleur de savoir que des parents sont capables de choses immondes, et qu'un placement fut il pas facile et souvent préférable au cauchemar familial.

toutefois je mets un bémol à ce roman, bien que je l'ai apprécié je reste septique quand à la profondeur du sujet. Je pense qu'il faut toujours bien gardé en tête que ça reste un roman et non un témoignage tiré de faits authentiques, et je pense que la vie dans les centres n'est pas aussi simple et facile comme décrit dans l'histoire et j'imagine aussi que tout enfant ayant vécu de tels faits n'est pas aussi malléable et  facile qu'il y parait. Et d'autres anecdotes qui laissent à douter mais je dis comme toujours laissons faire le rêve et l'imagination dans un roman sinon quel intérêt... un roman reste un roman

Extrait : ils sont nombreux hélas je ne vais pas tous les mettre 

_ Les rides, c’est rien qu’une boîte à questions pas posées qui s’est remplie avec le temps qui s’en va...

_ C’est pas parce qu’on demande rien qu’on sait tout....

_ Y a plein de paquets avec des tas de rubans et de ballons autour.

Et dans une chaise roulante, au milieu de ma grande famille, une petite dame avec des yeux bleus et souriants et je la connais pas cette dame même si je me doute bien que c'est la grand-mère à Victor et je sais pas si c'est ses yeux bleus et souriants ou ses bras qu'elle tend vers moi, mais je me réfugie dedans et je l'embrasse sur la joue et je sens que les bras se referment sur moi et je vois les ballons s'envoler et j'ai l'impression que si je me détache de la dame aux yeux bleus, moi aussi, je vais m'envoler.

Comments

[Aline]

J'ai lu ce livre à sa parution, j'avais été intriguée par le titre. L'histoire est touchante et les personnages attachants. Certaines tournures de phrases font sourire.