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1 février 2010

Le cahier bleu de James A. LEVINE

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L’auteur

James A. Levine est professeur de médecine à la célèbre clinique Mayo dans le Minnesota où il réside avec son épouse et leurs filles. Les royalties qu’il tire des ventes du Cahier bleu sont reversés au Centre international des enfants disparus et exploités (www.icmec.org).
Pour plus d’infos, rdv sur le site www.batukfoundation.org.

Présentation de l’éditeur

Batuk, petite Indienne du Madya Pradesh, n’a que neuf ans à peine quand elle est vendue par son père à un proxénète de Bombay.
A quinze ans, armée d’un crayon tombé de l’oreille de sa tenancière qu’elle a subtilisé, Batuk confie secrètement à un cahier bleu le quotidien épouvantable des conditions sordides de l’esclavage sexuel dans lequel elle est maintenue sur Common Street, mais aussi les souvenirs réconfortants de sa petite enfance paisible.
Dans ce journal intime et désespéré où la cruauté le dispute à l’horreur, où la crudité côtoie la poésie et où tente de percer une mince raison d’espérer, Batuk consigne également les contes fantastiques nés de son imagination dont le héros est souvent Puneet, un petit garçon encagé à l’étage du dessous, livré comme elle aux brutaux désirs de policiers adipeux et à la violence des clients pédophiles…
Leur amitié et leur solidarité sauront-elles forcer leur lamentable destin et venir à bout du cauchemar de leurs fragiles petites existences ?...
C’est lors d’une visite de la répugnante Rue des Cages dans le quartier de Komatipura à Bombay, où exerce dans des conditions dramatiques une partie des un million deux cents mille enfants prostitués en Inde, que James A. Levine vit une adolescente de quinze ans en sari rose écrivant dans un cahier bleu. Il en tira Le Cahier bleu, un premier roman puissant et dérangeant sur la prostitution des enfants, les nouveaux esclaves du XXIe siècle.

Mon Avis ou plutôt ma révolte

C’est ainsi qu’on réalise le pouvoir des mots, le pouvoir des livres… nous qui sommes terrés dans notre petit confort quotidien, qui se plaignons pour un oui et pour un rien, jamais de ma vie, je n’aurai pu imaginer telle misère, telle répugnance et bassesse de l’espèce humaine entre parenthèse “humaine”, cette espèce ne mérite aucun nom, car elle n’a pas lieu d’être. Animal, bestial même pas, car le règne animal est sans doute sauvage mais il est naturel et non réduit à abuser d'autrui et de la maltraitance…

Le livre, bien que l’histoire soit dure, est écrit merveilleusement bien. C’est un premier roman bouleversant et chargé d’une force qui nous propulse au-delà des pages.  On écoute cette petite fille nous conter son tragique destin, ses interrogations, le pourquoi de son être. Et nous, impuissants, on continue de lire sa vie, si on peut appeler cela :  une vie ! On s’interroge comment à l’heure actuelle, on laisse pourrir des situations tellement cruelles et inhumaines.

Et les droits de l’enfant ils servent à quoi ? voir le texte et les pays signataires et encore là 

Parce qu’il faut cesser de fermer les yeux sur des pratiques d’une cruauté inimaginable, parce que nous avons au moins la capacité d’entendre et prendre connaissance de cette noirceur à quelques heures d’avion de chez nous, qu’il faut que ce livre vive, soit lu. Cessons de faire les autruches, cessons de nous complaire dans nos livres tout doux et plein d’amour… cessons de juger les livres selon leur valeur littéraire, mais voyons plutôt les lumières qui éclairent ces coins de planète très sombres, qui éveillent notre ignorance…un peu de réalité en pleine face, ça nous réveille et nous fait prendre conscience d’une part de notre petit bonheur au quotidien et d’autre part de l’immense boulot qui nous attend pour faire changer ce monde…

une catastrophe, immédiatement braquage des caméras, médias à tout vent : c’est tout à fait normal… on aide, des sous dégoulinent de partout et vont on ne sait pas toujours où ….

Mais quand une personne dénonce, soulève un coin de rideau minable, où une petite fille parmi tant d’autres passe ses journées et ses nuits à faire la “pute” encore elle n’est pas payée pour ses services, elle n’a pas choisi, non elle a été VENDUE (tiens je croyais que l’esclavage était aboli ! ), et bien qu’est ce qui se passe ! dites le moi !

Ah si certains trouvent de bonne augure de dire que “ côté littéraire ça laisse à désirer...” mais qu'ont-ils  compris ? doit-on juger de la qualité littéraire ou  l’important de ce fait en livrant une vérité, dénoncer des pratiques inhumaines et non rivaliser avec des littéraires… Parfois il faut lire un livre non comme un livre mais comme le cri d'un homme impuissant face à cette horreur et qui a eu le courage de nous l'écrire. Cessez de chercher éternellement votre propre plaisir de lecteur, ouvrez donc les yeux et votre coeur, cessez de critiquer toujours à tout vent parce qu'une phrase est de travers et des mots qui vous incommodent, dans ce cas ne lisez que des livres qui ne  dérangeront aucunement vos petites habitudes et votre petit confort de lecteur bien sûr de lui... ou alors abstenez vous d'écrire des banalités littéraires sur un sujet qui est loin d'être banal, lui !!!!!!!!!!!!!!!

Qui aurait su ou pu nous mener mieux que Batuk au coeur de l’enfer… avec ses mots d’enfant avec son insouciance meurtrie avec son âme pure avec son besoin d’amour et son immense incompréhension : pourquoi son père qui l’aimait tant l’a livrée entre les pattes de ces maudits tolards….. Pouvez-vous imaginer un seul instant ?

un enfant n’a pas de prix, un enfant n’est pas un objet, un enfant c’est la chair de notre chair, ça ne sera jamais des billets… faut-il que la misère soit aussi dure pour oser ce genre d’échange… faut-il mourir de faim pour permettre cela ?

Je suis décontenancée, face à ce livre dont je savais que sa lecture me ferait bondir de colère et de répugnance non envers l’auteur qui a eu le courage d'écrire toute cette histoire mais face à cet humanité qui devient de plus en plus pourrie. Chez nous aussi, il y a des horreurs, on le sait, on agit parfois mais ça continue… IMPUISSANCE TOTALE face la laideur de ces êtres … face à ce monde de plus en plus fou de plus en plus incontrôlable…

***************

Il est évident que ce livre rejoint mon challenge du premier roman et devient un livre voyageur, en espérant qu’il sera trouvé d’autres lecteurs qui veulent savoir ce qui se passe sur cette planète, et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres… Malheureusement

Extraits

Page 27 : Batuk, si tu restais ici avec moi ? Je t'enseignerais tous les mystères du monde. Mes feuilles ont entendu le rire, les paroles et les pleurs de touts les choses vivantes. Mes racines ont goûté l'eau venue de l'autre côté de la terre. Mon écorce contient la carte menant aux secrets de toute connaissance. La graine qui m' fait pousser ici provient d'un arbre du grand jardin du Taj, ce qui fait que je connais aussi l'amour parfait. Viens, Batuk, laisse ton père et fonds-toi en moi.

- Mais l'arbre, lui ai-je dit depuis les bras de mon père, tu sais tout ce qu'il y a à savoir, et pourtant tu restes là à attendre un bus dans lequel tu ne montes jamais. Alors à quoi sers-tu ?

- Je sers à te donner de l'ombre.

Page 105 : Je sentais mon identité se séparer de mon corps. Quand on fait un tableau, on applique de la peinture sur la toile ; c'est un processus mécanique selon lequel on barbouille la toile avec un pinceau trempé dans la peinture. Lorsqu'on crée un chef-d'oeuvre, en revanche,  à un moment donné, le tableau n'est plus une simple représentation mais accueille l'essence de l'artiste. A cet instant, un élément non quantifiable a été ajoutée à la toile; on ne peut ni le peser, ni le voir, mais il est là ! C'est l'âme.

Dans cette petite cellule sombre, par la force de ma volonté, j'ai libéré mon âme de mon corps. Elle a bondi dans l'air tourbillonnant qui couvre la surface de la terre et là, elle n'était plus prisonnière.

Page 126 : C'est alors que je me suis mise à pleurer. La première larme avait roulé sur ma joue gauche sans effort émotionnel. La deuxième avait suivi. Puis j'ai senti  une larme couler de mon oeil droit, généré non par la duplicité, mais par le désespoir pur, ardent et sans entrave. //*****// L'impression d'être seule dans un monde dominé par le mal, la sensation d'avoir été coupée de ma vraie vie, tous ces sentiments se sont mélangés. Soudain, les lacs d'amour qui avaient été enfouis au plus profond de mois se sont déversés.

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Commentaires
P
merci, je viens de mettre le lien sur le billet livre voyageur dans le cadre du c1r , merci à toi
L
Bonjour Pascale, j'ai écrit mon billet sur mon blog. J'avoue que les mots m'ont manqué parfois. je te remercie pour ce livre et l'envoie à Sophie.
P
Tout à fait sophie, je viens justement de te répondre par mail, je n'étais pas encore passée sur mon blog, j'ai ton lien vers le tien donc c'est parfait, tu seras la deuxième au voyage... tu es inscrite et tu as raison il faut que ça cesse, le livre est dur mais il est si bien écrit et les propos "déguisés" rendent moins crus la tragédie de ces enfants ...
9
Je suis intéressée de le lire car il faut faire cesser cela, même si la lecture en est difficile.<br /> Si c'est possible que je participe à son voyage, je t'envoie mes coordonnées.<br /> Amicalement.
P
Merci Ys, je crois qu'il mérite de circuler une lectrice me l'a demandé il part donc en voyage, j'espère qu'il tournera beaucoup afin que faire la lumière sur ces coins monstrueux de ce monde... <br /> <br /> passe un bon week end
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