Déesse blanche, déesse noire, tome 2 de Servais Jean-Claude
Billet du tome 1 ici
Choisies dès leur naissance par le peuple féérique, Maud et Vanessa ont grandi, la première sous l'influence bienveillante du lutin Anicet, la seconde dans l'ombre maléfique du troll Malicious. À dix-huit ans, elles tiennent désormais le destin du petit monde de la forêt entre leurs mains. Appelées par la Déesse Mère, elles doivent désormais s'affronter dans un combat sans merci. Pour que règne le Bien... ou le Mal.
Avec Déesse blanche, déesse noire, Jean-Claude Servais retrouve le souffle fantastique des grands récits féériques. Lutins, trolls, fées, ogre mangeur d'hommes s'affrontent dans les profondeurs de la forêt, à l'abri des regards humains. Jamais Jean-Claude Servais n'a été aussi loin dans la magie, renouvelant avec bonheur l'art du conte. Le dénouement d'un grand récit féérique.
(Source éditeur)
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Le tome 2 nous mène au coeur du sujet et de la forêt, là où règne le peuple des fées et autres personnages fantastiques. Toujours cette dualité entre le bien et le mal, bien définie tant par les couleurs, les personnages. Les deux jeunes filles, Maud et Vanessa, sont arrivées à l’âge de rejoindre la Déesse Mère, pour régénérer le peuple des fées, chacune mettra au monde un prince qui perpétuera la continuité de cette dualité, car en effet, cet album pose la délicate question que l’on pourrait qualifier de philosophique : le bien peut-il exister sans le mal, ou l’inverse ?
J’ai aimé comme les précédents Albums de Servais, cette beauté du graphisme, et l’harmonie des couleurs, l’histoire est sans grande surprise je dirais, et je trouve même que la fin est tombée un peu trop vite comme un soufflet. Je reconnais pourtant une originalité dans la recherche des peuples fantastiques, ainsi que les personnages comme l’ogre (superbe !) en guise de cheveux, toute une forêt bonsaï sur son crâne. On retrouve donc, les personnages classiques du fantastique mais avec une interprétation à la Servais, ce qui rend cette BD jolie et malicieuse.
J’apprécie également chez cet auteur, à la fin d’un album ou d’une série d’albums, sa présentation de son travail , ses recherches, son inspiration : très intéressant ! Il donne des références de livres, si on veut pousser le bouchon un peu plus loin. Une lecture qui pourrait paraître juste divertissante mais qui se mue en appétit de curiosité et de découverte. J’ai notamment pour ne citer qu’un exemple appris la définition des “tourmentines” : randonneurs et promeneurs, méfiez-vous donc de ces drôles de touffes d’herbe qui vous égarent. Elles s’agrippent aux chaussures, vous emprisonnent, vous font tourner pour mieux vous désorienter ! Un joli petit monde dans cette forêt ! Méfiance et ayez l’oeil !
J’ai moins aimé le côté bisouterie et les amours indécollables type mielerie comme sur les dessins ci-dessous, un peu trop, trop (je ne trouve pas le mot pour définir vraiment le sens de ce genre comme un roman feuilleton que nos arrières grand-mères lisaient) à mon goût (mes excuses à M.Servais).
A savoir que ces deux tomes ont été réunis dans une édition spéciale
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Pour ma part, j’apprécie la qualité de Servais et je continuerai ma ronde des livres
Sur ce blog vous trouverez Jardin des glaces et le tome 1 de Déesse blanche et déesse noire